De Céligny, enclave genevoise en terres vaudoises, jusqu‘à Hermance, à la frontière française, le canton de Genève abrite un vignoble encore peu connu de plus de 1400 hectares. Première région helvétique à adopter une appellation d’origine contrôlée en 1988, mais aussi berceau du premier vin de Suisse, le canton le plus occidental de Suisse abrite un vignoble aussi dynamique qu’attractif. 

Genève peut à juste titre se prévaloir du titre de ville internationale. Ses organisations mondiale- ment connues, son université et ses entreprises emploient des expatriés des cinq continents. Quant à ses musées, sa vieille ville, ses congrès et ses manifestations, ils génèrent un ux continu de visiteurs venus pour quelques heures, un jour ou une semaine. Mais qu’en est-il de son vignoble? Si les vins de Genève n’ont (pas encore) la renom- mée planétaire de la place des Nations ou du jet d’eau, ils attirent toutefois un nombre conséquent de visiteurs du reste de la Suisse et de la France voisine. Dans ce numéro spécial qui s’intéresse au passé – vous découvrirez que les premiers vins de Suisse ont été vini és sur l’actuel territoire genevois – au présent et au futur (surveillez l’en- vol du Savagnin Blanc) du troisième canton viti- cole helvétique, nous nous sommes concentrés sur ces «étrangers» qui se passionnent pour les vins genevois. Certains sont des Suisses aléma- niques, comme le futur (et l’ancien) directeur de la Cave de Genève dont nous vous dévoilons le portrait page 17, ou Albert Keller qui ne man- querait pour rien au monde le Rallye gourmand. D’autres, comme Vincent Debergé et Loïk Taver- nier, les sommeliers du Beau-Rivage et du Do- maine de Châteauvieux, se sont formés dans le grand pays viticole voisin avant de tomber amou- reux de la diversité et de la qualité des vins gene- vois. Leurs coups de cœur nous rappellent que le vignoble de Genève o re tout ce que peut désirer un amateur de (grands) vins.