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Genève, éloge de la diversité

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Alexandre Truffer
Le vignoble de Genève présente une diversité de cépages et de méthodes de vini cation que nous avons voulu vous présenter avec ce guide de dégustation qui repète toutes les nuances du vignoble le plus occidental de Suisse. L‘inventivité des producteurs se repète aussi dans l’habillage et le choix des noms des cuvées. A côté des, presque classiques, Mandragore et Sombre caractère, on découvre des pépites d’originalité et de saveur qui s’appellent Pot d’Vin, Petit Bonheur, Chaud. du coin ou encore le truculent "Tuschur rigole, schamé travai" . . . (à lire à haute voix). 

Ce panorama exclusif présenté pour la troisième année consécutive dans le hors-série consacré à Genève, présente un pleu plus de 90 vins. Pour réaliser cette dégustation, nous avons re- quis l’aide de l‘Office de Promotion des produits agricoles de Genève afin de demander à chaque producteur du canton de présenter un vin emblématique de son exploitation. Il n’y avait aucune limite de couleur, de millésime, de style de vinification ou de type de vin. Cette liberté de choix explique que le guide, classé par village, présente des Chasselas du millésime 2016 comme des assemblages rouges a chant plusieurs années de garde, mais aussi des rosés atypiques, des spécialités blanches inhabituelles et des effervescents. Comme le précise la carte, le vignoble genevois se compose de deux parties: la grande majorité des vignes sont situées en territoire helvétique (1287 hectares), tandis que 122 hectares se situent dans la zone frontalière, des parcelles qui pour des raisons historiques appartiennent depuis des décennies à des vignerons genevois mais se situent en territoire français.

Selon le «Contrôle officiel de la vendange 2016» édité par la République et Canton de Genève, la récolte 2016 a été bonne en quantité comme en qualité. Les niveaux de maturité moyens rappel- lent l’excellent millésime 2000 et les statistiques indiquent que les vignerons ont encavé 11,4 mil- lions de litres de moût (6,11 millions de litres de rouge et 5,3 millions de litres de blanc). Les don- nées de la station cantonale montrent également que le vignoble genevois connaît une certaine stabilité. En 2007, on comptait (zone frontalière comprise) 1419 hectares de vignes, contre 1409 aujourd‘hui. La proportion des cépages blancs et des cépages rouges a elle aussi varié de moins d’une dizaine d‘hectares. L’encépagement a quand même évolué. On recense d’importantes modi cations à l’intérieur de ces catégories gé- nérales. En dix ans, le Gamay et le Chasselas ont perdu le plus de terrain, passant respectivement de 422 à 347 hectares, et de 335 à 300 hectares. Cette diminution s’est faite au profit des spécialités blanches et rouges qui ont presque toutes augmenté durant cette dernière décennie.