Paolo Basso a été sacré, ce vendredi à Tokyo, meilleur sommelier du monde, à l'issue d'une compétition de trois jours qui a opposé des experts de 54 pays.

Le lauréat a explosé de joie après avoir été désigné par un jury de professionnels, à l'issue d'une finale sous tension disputée devant des milliers de passionnés de la dive bouteille dans la capitale japonaise.

Né en Italie il y a 47 ans, Paolo Basso travaille au restaurant Conca Bella de Vacallo, au Tessin. Il avait été sacré meilleur sommelier d'Europe en 2010 et deuxième de la dernière édition du concours mondial cette même année au Chili, remporté par le britannique Gérard Basset.

Lors l'ultime journée vendredi à Tokyo, Paolo Basso s'est montré plus convaincant dans sa connaissance des vins, leur service et leur présentation dans une langue étrangère que les deux autres derniers concurrents, le Belge Aristide Spies et la Canadienne Véronique Rivest.

Coup de théâtre

Les trois finalistes avaient été choisis à l'issue de deux premiers tours éliminatoires, mercredi et jeudi, marqués par des coups de théâtre comme lorsque la candidate roumaine fit tomber un verre de vin en demi-finale. Les larmes aux yeux, elle fut réconfortée par l'un des membres du jury peu après, mais tout de même éliminée.

«Un bon sommelier doit avoir une bonne connaissance du vin, être agréable et vous faire apprécier vos plats», avait expliqué le président du jury, le Français Serge Dubs, en présentant le concours mardi. D'après cet ancien vainqueur du titre en 1989, «le sommelier ne doit surtout pas se prendre pour une star et offrir un service parfait, précis et amical, afin de faire plaisir aux clients».

D'Australie, du Brésil, d'Indonésie ou de Suède, les postulants étaient venus du monde entier pour briguer la victoire à ce concours créé en 1969 et qui a distingué vendredi son 14e lauréat.