OSMV #9 - Nouvelle formule
- Mercredi 05 avril 2017
Le 9e rapport de l’Observatoire suisse du marché des vins est disponible.
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Synthèse
Sans grande surprise quant aux résultats de la grande distribution pour l’année 2016, le volume de vins AOC suisses écoulé est en net recul pour la seconde année consécutive. Un manque de disponibilités, ainsi qu’une petite récolte en 2015 expliquent en partie ces chiffres en baisse. Il sera cependant intéressant d’observer ces résultats complétés et corrélés avec les chiffres de l’OFAG.
En ce qui concerne les parts de marché des vins suisses, l’Italie s’impose avec 27.3% contre 26.4% pour les vins suisses. En comparaison avec l’année 2015, la part de marché des vins suisses est tombée de 4.6%, résultat principalement dû au manque de disponibilités. Seuls les vins blancs ont la cote auprès des consommateurs, en termes de parts de marché, par rapport aux vins étrangers, avec 53.1%. Ces chiffres sont néanmoins fournis à titre indicatif, la période indiquée reflétant des récoltes déficitaires. Au niveau national, les vins valaisans représentent toujours la plus grande part de marché, avec 43.3%. Alors que pour les vins blancs, ce sont les vins vaudois qui occupent la plus grande part de marché, avec 46.5%.
Le prix de vente moyen des vins AOC suisses en grande distribution a augmenté de CHF 0.56 par litre par rapport à 2015, soit une inflation de 4.6%. Les vins rouges genevois accusent la plus forte augmentation, passant de CHF/L 14.52 en 2015 à CHF/L 15.61 en 2016, soit 7.5%.
Peu de changement dans le « hit-parade » des vins AOC suisses les plus vendus en grandes surfaces avec en tête les vins blancs AOC La Côte, totalisant 20.4% de parts de marché. Le Merlot rouge AOC Tessin gagne une place et se hisse au 8e rang. Le Top 10 en général continue de perdre des parts de marché, avec 70.7% contre 73.3% en 2015.
Le chiffre d’affaires des vins AOC suisses en grande distribution, lui aussi, essuie une baisse de 7.5%, toutes couleurs de vins confondues, depuis le début de nos observations en 2012, atteignant ainsi un point bas historique.
Alors que nous remarquons une baisse généralisée dans tous les résultats, quelques chiffres positifs surgissent tout de même et ceci, principalement, pour des vins et régions habituellement peu ou moins représentés en grandes surfaces. Le manque de disponibilités aurait-il incité une augmentation des ventes de vins moins accessibles et moins connus du grand public ? Une vue à plus long terme des données dont dispose l’Observatoire chaque année, ainsi qu’une diversification des sources de données, telle que la mise au point de la Mercuriale, sont des outils primordiaux pour mieux comprendre les évolutions du marché vitivinicole.
Contact
Conrad Briguet, chef de projet OSMV ad interim +41(0)22 363 40 70