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Le meilleur sommelier du monde 2019 est allemand et travaille en Suisse

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Thierry Kasprowicz

L'allemand Marc Almert ( à droite) a remporté à 27 ans le titre de meilleur Sommelier du Monde 2019 à Anvers ce weekend. Il a battu en finale la Danoise Nina Jensen (au centre) et le Letton Raimonds Tomsons (à gauche et qui avait élu meilleur Sommelier d’Europe à Vienne en 2017).

Alors que personne ne l’attendait, Marc Almert a séduit les jurés par son naturel et sa spontanéité lors de la finale du concours du Meilleur sommelier du monde 2019. Immédiatement après l’annonce des résultats, la délégation allemande a explosé de joie et a rejoint son champion, Marc Almert, encore sonné d’avoir obtenu le graal, le titre de Meilleur Sommelier du monde. Un honneur qui rejaillit aussi sur le Baur au Lac à Zürich qui l'emploie actuellement.

Il a créé la surprise en devançant la candidate du Danemark Nika H. Jensen, arrivée en deuxième position, ainsi que le grand favori Raimonds Tomsons, qui a remporté en 2017 le concours du Meilleur sommelier d’Europe et d’Afrique. "Je vais boire beaucoup de champagne", a assuré, ému, Marc Almert.

Des épreuves semées de pièges

Les trois finalistes ont été désignés seulement quelques minutes avant le début de la finale, le vendredi 15 mars 2019. Les épreuves n’étaient pas connues à l’avance. Il y avait tout d’abord un service à table, puis un test d’identification à l’aveugle, une épreuve d’accord mets & vins, une dégustation à l’aveugle où il fallait reconnaître les cépages des vins dégustés, puis enfin une nouvelle identification à l’aveugle de dix spiritueux. Chaque candidat était ainsi scruté pendant 25 minutes.

Après un tirage au sort, c’est la Danoise Nina Hjgaard Jensen qui a ouvert le bal. Cette dernière a dû faire face à un problème technique : une chute de verres après une collision avec un personnel technique. Cet incident ne l’a aucunement perturbée, elle a au contraire arboré un sourire qui la caractérise.

Le Letton Raimons Tomsons a quelque peu dérapé lors du premier test. Il s’agissait de servir une bière pression belge, de la brasserie De Koninck. Jusque-là, aucun problème. Mais il a également dû servir un vin de Sauternes qui n’existait pas dans la sélection de bouteilles. Le sommelier s’en est rendu compte, il a proposé une alternative, un vin de Constance de Klein Constantia, en Afrique du Sud. Mais son enchaînement laissait à désirer. Il a réalisé une meilleure performance sur la suite des tests, mais cela n’a pas suffi à lui octroyer la victoire...