La 30e édition des Caves ouverte connaît un franc succès. Du baume au cœur pour les vignerons, durement touchés par le gel.

Fin avril, le gel a terrassé les vignerons. Ce samedi de mai, la fierté domine dans les domaines genevois à l’occasion de la 30e édition des Caves ouvertes. Et il y a de quoi. Le public tout d’abord. Fidèle, enthousiaste et nombreux. Le millésime ensuite. Qualifié d’«exceptionnel», il résulte d'un délicat assemblage de savoir-faire et d’une météo favorable l’automne dernier. «Nous travaillons avec la terre, confie Sébastien Dupraz de la cave des Chevalières à Soral. Il faut prendre ce qu’elle nous donne. Ce printemps, la nature nous a assommés. Mais elle nous donne beaucoup.»

Dans la cour du domaine, un quatuor de quadras rit à la vie. «Aux Caves, on est au top du bien-être», partage Valérie Carillat. A sa table, Alexandre, son mari, et un couple d’amis, Evelyne et Richard Roman. Ce dernier a pris part aux vendanges ado. «Quand on a cueilli le raison dans sa vie, le vin n’en est que meilleur.» Bons vivants, tous soulignent leur attachement au terroir et à la consommation locale. «Nous vivons dans une société globalisée, où tout va très vite, poursuit Alexandre Carillat. C'est bon de s'arrêter un moment. Profiter de l'instant présent dans cet environnement, où l'on déguste les produits de notre région.»

Au domaine du Faubourg, même esprit. Une ancienne brante, la hotte des vendangeurs, rappelle aux visiteurs qu’«une journée sans vin est une journée sans soleil». L’hôte, le vigneron Jean-Claude Egger, a du soleil à revendre. «Je suis très heureux de pouvoir partager le fruit de mon travail avec les gens.» Comme lui, 90 propriétaire de caveaux, d’Hermance à Avuzy, de Dardagny à Collex-Bossy, accueillent les amateurs de vin jusqu’à 17 heures.