Le Pinot noir, vin des dames
- Mercredi 08 mars 2017
Selon les clichés, les femmes n’apprécieraient que les vins doux comme un Muscat ou un Sauterne. Pourtant, ces dernières sont également sensibles à la finesse et au romantisme des vins rouges.
Les femmes et le vin, deux termes qui, de prime abord, ne sont guère associés, bien que depuis quelque temps. Notre sensibilité, qui varie de celle des hommes a su devenir un atout. Il y a de cela une quarantaine d’années, des pionnières nous ont ouvert la voie en Suisse. Et quelles dames, des icônes qui produisent des vins d’exception! Une révolution est en cours, les femmes osent vivre leur passion et produire des vins à leur image.
Mais qu’est-ce qui rend le vin des femmes différent? Au début, il a fallu prouver notre légitimité. Mais peu à peu, notre sens de la dégustation plus affûté, notre délicatesse et le respect avec lequel nous prenons soin du raisin nous ont permis d’élaborer un produit authentique et sensuel. Il y a une part de romantisme et de finesse dans les vins féminins.
Un vin pour chaque situation
Existe-il alors, un vin particulier que les femmes préfèrent? Les vins doux… selon les clichés. C’est une question sensiblement plus complexe, il y a en effet autant de goûts que de personnes, homme ou femme. Plutôt qu’un vin «spécial» pour les femmes, je pense qu’il y a un vin pour chaque situation. Le traditionnel blanc pour l’apéro, le rouge pour un bon repas, sans oublier le surmaturé pour le dessert. Mon coup de cœur, un pinot noir, le plus sensible, le plus délicat des vins rouges. C’est le cépage qui exprime le plus le terroir, la terre de ses origines. Il y a des notes de fruits rouges, une belle acidité, des tanins souples et un bel équilibre en bouche, un cru tout en dentelle. Et si je devais en choisir un en particulier, ce serait le «Pinot Noir Pur Sang» du domaine de Chambleau (NE).
Eveil des sens
La vie est ponctuée de moments heureux. Le vin tente d’apporter un petit supplément d’âme à ces instants. Tous nos sens sont en éveil pour apprécier un vin. L’ouïe lors du débouchage de la bouteille, la vue pour apprécier l’éclat d’un nectar, l’odorat lorsque l’on approche le verre de son nez, et enfin, le goût et le toucher lorsque le cru effleure nos lèvres pour y faire éclater sa plénitude.
Cet article fait partie de l’édition spéciale «Les femmes font Le Temps», écrite par une cinquantaine de femmes remarquables, et publiée lundi 6 mars 2017.