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Le divico, un cépage résistant et goûteux

  • Mercredi 15 février 2017
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France Massy
Si tous les Bramoisiens doivent le connaître – l’amicale des encaveurs du village est propriétaire d’une des premières vignes au monde plantées en Divico – seuls les amateurs de vin éclairés ont déjà entendu parler de ce nouveau cépage. Samedi passé, pour la deuxième année consécutive, l’amicale des encaveurs bramoisiens a organisé une matinée de dégustation réunissant les spécialistes suisses du divico. L’après-midi, c’étaient aux villageois d’être invités à le découvrir au caveau de La Poste.

Issu du croisement entre le gamaret et le bronner, le Divico a été développé par Agroscope à Changins en 1996. L’amicale des encaveurs de Bramois peut se targuer d’avoir parmi ses membres Jean-Laurent Spring, un chercheur d’Agroscope qui a participé au développement du Divico. On ne s’étonne donc pas de l’engouement que suscite ce cépage interspécifique dans la région. On soupçonne même Bramois de se profiler comme le village du Divico? «Pourquoi pas? lâche en souriant Christian Bonvin, président de l’amicale. Les spécialistes montrent un réel intérêt pour notre démarche. Et les vins que nous avons dégustés sont très prometteurs au niveau du goût.»

Un cépage plein de ressources.

Placée sous l’autorité de Johannes Rösti, chef du groupe de recherches en œnologie et responsable de la cave expérimentale d’Agroscope Changins-Wädenswil, la dégustation a permis de découvrir des divico de toute la Suisse. Spécialistes et encaveurs ont pu échanger les impressions et partager leurs expériences. Doté d’une résistance élevée au mildiou, à l’oïdium et à la pourriture grise, le divico est d’autant plus intéressant que, bien vinifié, il donne un vin aux notes de cerises noires, de mûres et d’épices. Il garde parfois une finale d’eucalyptus qui apporte de la fraîcheur. La barrique semble tout particulièrement lui convenir. La grande partie des vins appréciés durant la matinée étaient, d’ailleurs, élevés en fûts de chêne. Les vignes étant toutes très jeunes, il fut impossible de remonter loin dans le temps, mais les plus vieux crus présentés étaient de bonne facture et laissent augurer d’un potentiel de vieillissement. Au Tessin, à Neuchâtel, à Genève, à Vully, dans le canton de Vaud et, bien sûr, en Valais, le divico semble convenir à l’ensemble de nos vignobles. Un cépage ne nécessitant quasi pas de traitement qui a intéressé des hauts fonctionnaires du Service de la viticulture d’autres cantons présents samedi à Bramois.