Les stars du vin suisse
- Jeudi 23 octobre 2014
Panorama. De Marie-Thérèse Chappaz, première vigneronne people du pays, aux Grisons Daniel Gantenbein, seul Suisse à figurer sur la carte des vins de l’hôtel 7 étoiles Burj Al Arab à Dubaï, notre pays possède une élite du vin dynamique, créative et portée sur l’excellence. Vingt-cinq véritables stars qui contribuent à donner à ce pan identitaire de notre économie l’aura dont il a besoin.
Les résultats de concours et les classements l’attestent, la qualité des vins suisses est de plus en plus souvent exemplaire. Près de la moitié des crus soumis à la dégustation du prestigieux magazine anglo-saxon Decanter ont obtenu une médaille. Et le Grand Prix du vin suisse, dont les résultats viennent d’être présentés à Berne avec 294 médailles d’or et 605 d’argent (palmarès en page 52), reflète une vitalité extraordinaire. Hélas, cette réalité positive est encore trop peu connue hors de nos frontières. Démonstration avec cette question: «Vous faites aussi du vin en Suisse?» demandait récemment un visiteur d’une foire du vin, à Bordeaux, à une œnologue helvétique.
Vue de l’étranger, la viticulture suisse – 400 millions de chiffre d’affaires annuel, quand même! – reste anecdotique, avec ses 14 833 hectares de vignoble. Tout juste l’équivalent de l’Alsace. S’y ajoute le record mondial de la diversité des cépages: près de deux cents! Une profusion… où les non-initiés se perdent complètement.
La viticulture suisse souffre aussi d’un déficit d’image dans ses propres frontières auprès du grand public. Héritage d’un passé pas toujours glorieux, réactualisé par les récents scandales de coupage. S’y greffe la concurrence des vins «faciles à boire» et bon marché, importés de pays souvent moins regardants sur les réglementations et sur les conditions de travail, mais où les ténors du vin peuvent s’offrir un marketing performant. Et voilà le chasselas de l’apéro remplacé par du prosecco…
Pour contrer cette tendance, la viticulture suisse doit redorer son image. Depuis 2007, Swiss Wine Promotion démultiplie ses actions, avec succès. L’Office des vins vaudois se démarque avec ses voyages au Japon. Puis il y a ces hommes et ces femmes qui se profilent comme les stars du vignoble suisse. Avec l’aide de sommeliers, blogueurs et amateurs éclairés, nous en avons retenu 25 qui sont de véritables locomotives, visibles sur la Toile mondiale, dans les journaux, à la télévision et sur les cartes des vins des meilleurs restaurants du monde entier. La clé du succès aux yeux de Paolo Basso: «Chaque étiquette de bon vin est une carte postale favorable à l’image du pays et de sa viticulture.»
Portraits
Guido Brivio (TI)
Le top tessinois
Fer de lance de la viticulture tessinoise, élu «Magister elegantiarum» par la Neue Zürcher Zeitung, Guido Brivio, 49 ans, s’est illustré au travers de ses merlots blancs (raisin rouge vinifié en blanc). Formé à Bordeaux et en Californie, il sait que l’union fait la force. En 2001, il s’est associé avec un autre vigneron phare de son canton, Feliciano Gialdi. Ensemble, ils sont les meilleurs ambassadeurs du Tessin viticole, notamment grâce aux compétences de leur œnologue, Freddy de Martin, qui a élaboré parmi les plus fins crus tessinois. Le duo Brivio-Gialdi joue aussi un rôle fédérateur de locomotive, notamment avec le Quattromani, un assemblage de merlots devenu incontournable sur les tables les plus cotées du pays et au-delà.
Madeleine Gay (VS)
Grande dame du vin suisse
C’est Chandra Kurt, influente consultante en vin, qui l’affirme: «Madeleine Gay est la grande dame du vin suisse.» Un titre qui va bien à cette femme à l’authentique distinction, tout en retenue, mais au caractère affirmé. Car Madeleine Gay est une vraie combattante, déterminée et passionnée. Elle fait partie de ces vignerons qui écrivent et/ou réécrivent l’histoire du vin. Jeune déjà, forte de ses expériences à l’étranger, elle a contribué à faire passer le Valais du duo presque exclusif fendant-dôle à l’ère de la baisse des rendements, des assemblages subtils et des cépages inédits. Depuis trente ans, c’est elle qui veille à la créativité chez Provins, le plus gros producteur du pays (10% de la production suisse!) dont elle signe quelques-uns des meilleurs crus.
A la veille de sa retraite, elle continue à cumuler les médailles, au point que son aura se substitue presque à celle de l’entreprise. Vigneronne de l’année en 2008, elle fait aussi partie de l’équipe Provins, Vigneron de l’année 2013. La relève est donc assurée chez Provins, qui, sans Madeleine Gay, a élaboré l’Electus, loué jusque dans les pages du Financial Times.
Jean-René Germanier (VS)
Le lobbyiste talentueux
Avec ce regard toujours serein et ce petit sourire aimable mais jamais ambigu, Jean-René Germanier fédère tous les publics. Un profil idéal pour ce politicien de 56 ans, conseiller national libéral-radical depuis 2003, qui cumule les mandats, les conseils d’administration et les activités. Il défend le vin en lobbyiste de talent, avec sa motion pour une franchise douanière à 5 litres au lieu de 20 notamment. Normal lorsque l’on est œnologue, patron d’une entreprise familiale et historique (Bon Père William). Il la dirige avec son médiatique neveu Gilles Besse, président de Swiss Wine Promotion.
Paolo Basso (TI)
L’ambassadeur vigneron
Il rentre de Milan, où il participe à l’élaboration du pavillon suisse de l’Expo Milano 2015, et s’apprête à repartir pour le Japon, avant de regagner Paris: «Il faut se montrer. Dans un contexte de globalisation, le vin suisse ne peut pas rester dépendant de la seule consommation indigène», explique le Meilleur sommelier du monde 2013. Né en Italie en 1966 – il est double national, Suisse et Italien – Paolo Basso est un ambassadeur hors pair de nos vins. Mandaté par Swiss Wine Promotion, l’organe chargé de faire scintiller l’excellence des vins suisses auprès du public helvétique et étranger, il cumule titres et engagements. Sans pour autant délaisser son commerce de vins, Paolo Basso Wines à Lugano, il enseigne à Changins, vient d’être sollicité par Air France pour élaborer sa carte des vins, fait partie du jury GaultMillau chargé de nommer les 100 meilleurs vignerons suisses et les meilleures cartes de vins suisses… On voit partout sa silhouette fine et élégante, son regard acéré et ses commentaires ciselés. Grande nouvelle: en plus de toutes ses autres activités, Paolo Basso lance son premier vin cet automne: Il Rosso di Chiara, nommé d’après sa fille, qui est rousse. Un assemblage de type bordelais élaboré dans le Mendrisiotto: merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc.
Blaise Duboux (VD)
La force tranquille
La revue de presse du président d’Arte Vitis et délégué de la Communauté de la vigne et du vin de Lavaux au comité Lavaux-Unesco est impressionnante. De Gilles Pudlowski aux blogs suisses et anglo-saxons en passant par toute la presse spécialisée, Blaise Duboux apparaît partout. Promu tête d’affiche par Parker (avec Robert Taramarcaz, Pierre-Luc Leyvraz et la Cantina Kopp von der Krone Visini), le talentueux vigneron d’Epesses, l’un des six vignerons partis en Asie ce printemps avec l’Office des vins vaudois, est passionné autant que bon communicateur.
Louis-Philippe Bovard (VD)
Le grand seigneur
Geny Hess, expert alémanique en vins et chroniqueur vedette de la branche, le qualifie de «grand seigneur du vin». Dixième génération du nom, Louis-
Philippe Bovard, 79 ans, a pris la tête du domaine familial en 1983, après des études de droit et d’économie. Pionnier de la culture biodynamique, il est une référence grâce à son mythique chasselas Médinette et à ses crus Salix et Buxus, emblématiques. Initiateur du Conservatoire du chasselas et du Musée de la vigne et du vin, cet amateur de grande cuisine ne peut que se réjouir de retrouver ses crus sur les cartes des meilleurs restaurants en Suisse et à l’étranger.
Raymond Paccot (VD)
L’ami des grands chefs
La Colombe de Raymond Paccot, à Féchy, est une référence. Autre précurseur de la biodynamie, il a été encouragé à l’excellence par son ami Frédy Girardet. Surnommé «magicien du chasselas», il livre des crus tout en fraîcheur et en tension. Un succès continu depuis 1994, quand il gagne la Coupe du chasselas. Sur son initiative, Frédy Girardet, Philippe Rochat et Benoît Violier (pour qui il élabore des crus signature) viennent de concocter un repas à six mains fort médiatisé.
Raoul Cruchon (VD)
Médiatique et créatif
Depuis cent cinquante ans, les Cruchon sont vignerons à Echichens. Avec son père Henri et son frère Michel, Raoul, né en 1960, est aujourd’hui à la tête de l’entreprise familiale. Impliqué dans la promotion des vins et du tourisme de la région de Morges, il a été aussi un précurseur de la biodynamie et un artisan du renouveau du vignoble vaudois. Membre du jury de l’émission de La Télé Les toqués du terroir aux côtés de Denis Martin et de Jean-Charles Simon, on l’a également entendu à la radio avec Les dicodeurs, puis vu avec la délégation de l’Office des vins vaudois en Asie. Son blanc de blanc mousseux ne lui a valu que des éloges.
Daniel Dufaux (VD)
Référence et innovation
«Très vaudois», donc discret, l’œnologue de la maison Henri Badoux à Aigle est aussi président de l’Union suisse des œnologues. Daniel Dufaux joue un vrai rôle d’ambassadeur des vins suisses à l’international. Référence dans son domaine, il s’implique pour redorer le blason des vins Badoux et de l’incroyable blockbuster historique qu’est l’Aigle les Murailles, «son» vin, le premier à avoir été «exporté» en Suisse alémanique puis dans le monde entier.
Christian Vessaz (FR)
Fer de lance du Vully
Depuis que Christian Vessaz veille sur l’historique Cru de l’Hôpital, propriété de la bourgeoisie de Morat à Môtier, le Vully viticole et son traminer, cépage devenu emblématique, ont gagné leurs lettres de noblesse dans la presse. A 37 ans, ce jeune vigneron inspiré est le fer de lance de toute cette région, répartie sur Fribourg et Vaud. Son approche très intellectuelle et passionnée du métier lui confère un rôle de moteur et fédérateur pour la génération montante des vignerons des environs. On lui doit la création de l’AOC Vully. Avec la famille Simonet, il contribue à l’essor de l’écotourisme dans le Vully.
Daniel Gantenbein (GR)
Le champion de l’export
Il exporte ses vins direction Moscou, New York et Londres. On se souvient d’en avoir vu à la carte d’El Bulli. Et on déguste au sommet de l’hôtel Burj Al Arab, à Dubaï, son pinot noir, facturé près de 1000 francs la bouteille.
Daniel Gantenbein fait clairement figure d’exception dans l’univers de la viticulture helvétique: 40% de sa production est vendue au-delà des frontières! Un cas unique qui vaut à ce moustachu à l’air bonhomme, terrien peu porté sur les mondanités et solitaire en affaires, une renommée sans doute encore plus grande en dehors de nos frontières qu’à l’interne. Il n’empêche, en Suisse aussi, les sommeliers des restaurants étoilés s’arrachent ses crus prestigieux. Trois seulement, en fait, et sans nom: pinot noir, chardonnay et riesling, aux étiquettes sobrement griffées «Gantenbein».
A la qualité de ses vins répond la beauté architecturale de son chai aux lignes contemporaines et aux espaces d’une renversante beauté. De quoi alimenter les colonnes de la presse du monde entier qui, dans la foulée, s’accorde à chanter les louanges de ce vigneron considéré comme une référence absolue. Une sorte de miracle, puisque ce mécanicien de formation et son épouse Martha se sont convertis à la vigne en autodidactes. Mais avec d’emblée le dessein de réaliser des crus comparables aux meilleurs vins bourguignons. Mission accomplie!
Michel-Olivier Schurch (NE)
Précurseur et pertinent
Présents sur la carte des vins de la majorité des meilleures tables de Suisse romande, les vins du domaine de la Grillette, à Cressier, sont griffés Michel-Olivier Schurch. Ce vigneron dynamique, sûr de lui et ouvert d’esprit joue volontiers les précurseurs. Mais jamais gratuitement. Son passage à la biodynamie et sa limitation drastique des rendements ont fait parler de lui. Mais ce sont surtout ses expériences en matière de cépages inédits dans la région, comme le merlot ou le malbec, qui lui valent les honneurs de la presse. Son chasselas élevé sur lies est mentionné au guide Hachette.
Thierry Grosjean (NE)
Le roi des rosés suisses
Le Château d’Auvernier, c’est l’emblème du vignoble neuchâtelois que tous les Suisses connaissent. Pour son œil-de-perdrix en particulier. Thierry Grosjean, ex-conseiller d’Etat PLR, est à la tête de cette entreprise familiale installée depuis quatre cents ans dans l’un des plus beaux édifices médiévaux de la région. Ses vins accumulent les distinctions et les médailles.
Jacques Tatasciore (NE)
Des pinots d’exception
On peut être peu diplomate mais néanmoins ambassadeur de l’excellence. C’est le cas de Jacques Tatasciore, économiste devenu vigneron trublion qui ne met en vente que des vins signature, des pinots noirs régulièrement comparés à des premiers crus bourguignons. Une qualité rare que seuls ceux du domaine de Chambleau viennent concurrencer dans le canton.
Martin Hubacher (BE)
Monsieur «Porto» biennois
Méconnu en Suisse romande, le Johanniterkeller, qui survole le lac de Bienne, apparaît comme une référence dans les médias alémaniques et auprès des blogueurs spécialisés. Moteur dans la région des Trois-Lacs, Martin Hubacher s’est associé avec Lukas Hasler pour élaborer un pinot noir d’exception, Bene, et il a lancé un «porto»… à base de pinot noir et de vin distillé de 1982!
Marie-Thérèse
Chappaz (VS)
Le regard azuré qui voit loin A 54 ans, Marie-Thérèse Chappaz est certainement la seule vigneronne suisse dont tout le monde connaît le nom. Et le regard bleu électrique qui rend inoubliables les étiquettes de ses incroyables vins doux: ermitage, arvine, et malvoisie Grain Noble. Dans le cercle des professionnels, on lui témoigne un profond respect pour son engagement précurseur à plus d’un titre: dans les années 80 et 90, elle a été l’une des premières femmes à se profiler dans un univers alors encore très masculin. Elle a ensuite joué un rôle moteur dans l’évolution qualitative des vins suisses, n’hésitant pas à bousculer les habitudes. Elle s’est enfin distinguée en championne de la biodynamie, une voie suivie par la nouvelle génération des vignerons les plus en vue. Ses vins connaissent un succès planétaire, même s’ils ne sont quasi jamais présentés en concours, puisque épuisés aussitôt mis en vente.
Cette star n’en demeure pas moins attachée à sa terre, n’hésitant pas à quitter une soirée de gala pour aller traiter la vigne. Elle fait aussi partie, avec Stéphane Gay, des initiateurs de la charte Grain Noble ConfidenCiel, groupement voué à la valorisation des vins surmaturés valaisans. Ses neuf hectares de vignes produisent aussi des rouges qui forcent l’admiration, souvent des cépages inédits dans la région. Et dire que Marie-Thérèse Chappaz voulait devenir sage-femme…
Martin Donatsch (GR)
D’égal à égal avec les grands de Bourgogne
Les vins du Weingut Donatsch, à Malans, dans les Grisons, sont parmi les plus connus de Suisse. A l’immense humilité de Martin Donatsch répond une gamme de vins exceptionnels qui valent à leur auteur un rayonnement rarement égalé, grâce à son Completer extraordinaire, son Passion qui rivalise avec les premiers crus de Bourgogne ou son Unique, «encore un cran au-
dessus». Et ce sont des spécialistes bourguignons qui l’affirment!
Irene Grünfelder (GR)
De l’école à la viticulture
Dans un milieu où les femmes restent minoritaires, le parcours d’Irene Grünfelder est atypique autant qu’exemplaire. Enseignante, elle a changé de cap parce que son époux possédait près de Jenins un terrain idéal pour la vigne. «J’ai fait de ma passion mon métier», explique cette mère de deux enfants très médiatisée. Aujourd’hui, le Weingut Eichholz collectionne les prix en Suisse et surtout en Allemagne où Irene Grünfelder fait un vrai travail d’ambassadrice. Comme Donatsch et Fromm, elle fait partie de Vinotiv, cercle de vignerons grisons visant à promouvoir l’excellence.
Georg Fromm (GR)
De Malans à Swiss
Ce gars à l’air modeste appartient pourtant à l’élite suisse. Drôle et ouvert, Georg Fromm accumule les succès et les mentions. Surtout depuis qu’il a développé un domaine viticole en Nouvelle-Zélande, revendu depuis. Comme Gantenbein, il valorise l’image des vins suisses à l’étranger, notamment sur les vols Swiss où l’on sert son pinot noir de Malans.
Ruedi Baumann (SH)
L’emblème de Schaffhouse
Leader du vignoble de Schaffhouse, à Oberhallau, Ruedi Baumann apparaît comme un vigneron phare dans la presse alémanique, notamment grâce à la qualité de son pinot noir haut de gamme R ou le célèbre Zwaa (qui veut dire deux, car il l’élabore avec Michael Meyer). Ce producteur, qui est l’un des seuls du canton à vinifier hors coopérative, s’investit pour faire connaître les vins alémaniques. Et fut l’invité de Jérôme Aké Béda en avril à l’Auberge de l’Onde à Saint-Saphorin.
Martin Wolfer (TG)
Champion du pinot 2013
Le jeune prodige de Weinfelden (32 ans), médaille d’or au Mondial du pinot l’année passée, appartient à la nouvelle génération des vignerons alémaniques. Il est le premier de la famille à avoir inscrit ses vins à des concours, après avoir intégré le vignoble familial (quatrième génération) au retour de voyages de formation en Tasmanie et en Australie. Les vins des Wolfer – ils sont cinq à travailler ensemble et à réaliser sept crus – font l’unanimité.
Urs Pircher (ZU)
Locomotive zurichoise
Premier champion du monde au Mondial du pinot en 2009, Urs Pircher passe pour la locomotive zurichoise. Avec Georg Fromm et Daniel Gantenbein, ce natif de 1956 fait partie de la génération des pionniers du renouveau de la viticulture alémanique. Dans son vignoble qui surplombe le Rhin, à Eglisau, il développe des crus ciselés. Après avoir cru au pinot noir dans les vignobles zurichois, il brille grâce à son raüschling et à son pinot gris.
Jean-Michel Novelle (GE)
Créatif et mondial
Lorsque l’on «googlise» Jean-Michel Novelle, ce sont des sites de référence allemands, belges, français et anglo-saxons qui louent les crus du domaine du Grand Clos (Fruit noir, Empreinte, Pégase…) et suivent le vigneron de Satigny devenu consultant dans le monde entier, du Chili en Ardèche. Il y a trente ans déjà, la presse encensait ce pionnier franc-tireur qui a contribué à sortir le vignoble genevois de l’image peu valorisante qui lui collait à la peau.
Emilienne Hutin (GE)
Question de génération
Au domaine Les Hutins, à Dardagny, le passage d’une génération à l’autre se fait en douceur. Emilienne Hutin travaille avec son père pour produire 27 vins (!) emblématiques de leurs cépages et très aboutis. Avisée en affaires autant qu’à la vigne, elle s’est forgé un beau renom en Suisse alémanique où la presse salue le travail de cette femme déterminée et innovante, notamment dans le cadre de la Mémoire des vins suisses et de l’Esprit de Genève.