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Valais: premier cas de flavescence dorée à Fully

  • Vendredi 02 décembre 2016
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Des analyses ont révélé la présence de la flavescence dorée dans deux échantillons d'une vigne de Chasselas à Fully. C'est la première fois que cette maladie, connue pour être l'une des plus graves du vignoble, est détectée en Valais.

Pour la première fois, des analyses sur 45 ceps suspects provenant de 19 parcelles du Valais central ont révélé la présence de la flavescence doréee dans deux échantillons d'une vigne de Chasselas à Fully, ont indiqué vendredi les autorités cantonales. L'origine du foyer n'est pas encore connue.

Jusqu'à présent cette maladie était limitée au Tessin où elle est confirmée depuis 2004. Elle a franchi la barrière des Alpes l'an dernier, pour se retrouver dans deux communes vaudoises, à Blonay et La Tour-de-Peilz.

Grave maladie

La flavescence dorée, connue pour être l'une des maladies les plus graves du vignoble, entrave la circulation de la sève et induit un dépérissement partiel ou total des ceps atteints. 

Il n'existe aucun traitement curatif contre la flavescence dorée. Les mesures de lutte sont préventives ou indirectes. Elles comportent l'arrachage des ceps atteints, la lutte contre l'insecte Scaphoideus titanus, vecteur de la maladie, le traitement par thermothérapie des jeunes plants et l'instauration d'un passeport phytosanitaire pour le matériel végétal mis en circulation.

Les mesures décidées sont valables immédiatement et plus systématiquement dès 2017. 

 

En savoir plus

La flavescence dorée, dont il n’existe aucun traitement curatif, est connue pour être l’une des maladies les plus graves du vignoble. Elle figure parmi les maladies de quarantaine soumises à déclaration obligatoire par une ordonnance fédérale. La flavescence dorée est provoquée par un micro-organisme transporté par l’insecte Scaphoideus titanus.

Ce micro-organisme a été capturé pour la première fois en Valais central en 2013 où il est actuellement présent en densité relativement faible. L’utilisation de matériel végétal contaminé (barbues, greffons, porte-greffes) est cependant le principal facteur de dissémination de la maladie d’une région à l’autre.

Cette maladie est connue pour entraver la circulation de la sève. Elle induit un dépérissement partiel ou total des ceps atteints.

Les trois symptômes de la flavescence dorée apparaissent sur la vigne dès le mois d’août et sont visibles jusqu’à la chute des feuilles: coloration des feuilles avec enroulement vers le bas, dessèchement ou flétrissement de la grappe, non-aoûtement des sarments atteints.

Une autre jaunisse, dénommée bois noir, moins dangereuse mais présente en Valais depuis 1991, provoque les mêmes symptômes et peut masquer la détection de la flavescence dorée.

Les mesures possibles vont de l’arrachage des ceps atteints à la lutte contre l’insecte Scaphoideus titanus, en passant par le traitement par thermothérapie des jeunes plants et l’instauration d’un passeport phytosanitaire pour le matériel végétal mis en circulation.

Ces mesures pourront être assouplies si pendant deux ans aucun nouveau cep malade n’est découvert. Les viticulteurs seront périodiquement informés sur l’évolution de la situation, indique le Conseil d’Etat valaisan. 

Jusqu’à présent cette maladie était limitée au Tessin depuis 2004, avant de franchir la barrière des Alpes l’an dernier, pour se retrouver à Blonay et à La Tour-de-Peilz.