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OSMV #5 - Synthèse du Rapport Annuel 2015

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Dans le contexte économique difficile qui a prévalu en 2015, la hausse de la consommation de vins suisses de 0.8 % annoncée par l’OFAG sonne comme un soulagement (Fig. 1.1). De leurs côtés, les vins étrangers subissent un recul de leur consommation laissant clairement apparaître que la faiblesse de l’euro a incité des consommateurs à acheter leurs vins étrangers hors des frontières.

Ce sont avant tout les ventes en grande surface, en baisse pour la 2e année consécutive (‐ 3.6 % par rapport à 2014 – voir Fig. 1.1), qui ont finalement le plus souffert de la conjoncture.

Compte tenu de la baisse des quantités disponibles de 3 % en moyenne en 2015, l’évolution du volume des vins AOC suisses et vins de pays confondus (‐ 5.7 %) est comparable à celle des vins étrangers (‐ 2.6 %).

Face à la rareté de l’offre, les producteurs et encaveurs suisses semblent avoir opté ou dû se résoudre à opter pour d’autres canaux de distribution que les grandes surfaces.

Le vin blanc suisse reste le produit le plus acheté en grande surface (52.4 % en 2015 contre 51 % en 2014 – Fig. 1.2). La baisse du volume des vins blancs AOC suisses (‐ 2.4 %) est inférieure à celle de ses stocks. L’augmentation du prix moyen (1.5 % ou 17 cts par litre) n’a permis de réduire que partiellement la baisse des revenus (Fig. 1.3).

La baisse du volume de vente des vins AOC rouges en grande distribution (‐ 13 %), particulièrement forte n’est que faiblement compensée par l’augmentation des prix moyens par litre (+ 4.1 % ou 54 cts par litre).

Une météo estivale a contribué à la progression des vins rosés AOC suisses en volume en 2015 (+ 1.5 %). Ce marché fut particulièrement rémunérateur en 2015, la hausse de volume ayant été accompagnée d’une augmentation du prix moyen de 2.5 % ou de 25 cts par litre (progression de CHF 9.85 à CHF 10.10).

A l’exception de la région des 3 Lacs revigorée par le retour à la normale dans le pays de Neuchâtel, (+ 10.9 %), toutes les autres régions vitivinicoles ont vu leur volume de vente diminuer (Fig. 1.4). Dans le cas du Tessin, la baisse du volume des ventes (‐ 2.4 %) est même accompagnée d’une baisse de prix (‐ 0.8 %).

Malgré la pression sur les prix exercée par le franc fort, le prix moyen par litre des vins AOC suisses vendus en grande distribution augmente en moyenne de 2 % pour s’établir à CHF 12.15. La faible disponibilité des vins rouges réduisant le potentiel d’action promotionnelle en est la cause principale.

Répertoriés pour la 1e fois dans les rapports de l’OSMV, les vins de pays suisses baissent tant en volume (‐ 7.9 %) qu’en prix (‐ 0.2 %). Dans ce marché fortement hétérogène, ce sont avant tout les vins rouges et les vins de pays romands en particulier qui ont été les plus affectés (Fig. 1.5).

La Suisse reste le pays qui vend le plus de vins sur le marché helvétique (31 %). L’Italie, qui couvre 36.1 % des ventes de vins étrangers, reste le fournisseur, notamment de vins rouges, le plus populaire de Suisse (Fig. 1.6). L’étude de la segmentation des prix sur le marché suisse démontre que les produits indigènes sont particulièrement bien positionnés dans les segments de prix ciblés.

Tandis que le prix moyen par litre des vins suisses a augmenté de 21 cts en un an passant à CH 10.65, celui des vins étrangers est resté stable à CHF 9.19. L’écart de prix entre vins indigènes et vins étrangers s’est donc creusé en 2015.

Le faible niveau de réserves incluant la récolte 2015 inférieure de 8.9 % par rapport à celle de l’année précédente, laisse envisager une année 2016 empreinte de défis pour la vitiviniculture suisse.