Les vignerons vaudois adorent José Vouillamoz parcequ'ila montré que le Chasselas venait de chez eux. Mais l'ampélographe valaisan est surtout un spécialiste de l'étude des céapges reconnu dans le monde entier. Il a signé avec Jancis Robinsons une encyclopédie des cépages qui en prlsente 1368. Rencongtre avant la conflrence qu'il donnera à Lavaux Passion sur "L'ADN du Chasselas".

Comment avez-vous rendu le Chasselas aux Vaudois?

On a raconté pas mal de légende folkloriques sur l'origine du Chasselas, comme beaucoup d'autres cépages historiques. On a entendu que c'était un ambassadeur de François 1er qui l'avait ramené de Constantinople, qu'il avait été introduit depuis l'Egypte ou encore qu'il avait été domestiqué dans la région de Chasselas en Bourgogne à partir de vignes sauvages. Toutes ces théories ne reposaient sur aucune validité scinetifique.

Comment avez-vous fait alors?

Je me suis attaché à remonter à son arbre généalogique. J'ai identifié son profil ADN et j'ai essayé de retrouver les parents. Je ne les ai pas identifiés, ils ont existé mais ils ont disparu. Le Chasselas, donc, comme beaucoup d'autres cépages anciens, comme l'Arvine ou l'Amigne valaisannes, est un cépage orphelinb. J'ai ensuite voulu localiser son ADN: je l'ai donc comparé à plus de 500 cépages d'Eurasie jusqu'en Arménie, Egypte ou Gérogie. Il n'avait strictement rien à vaoir avec cet ADN là. Il était dans un cousinage lointain de cépages situés autour de l'arc lémanique, entre la France, l'Italie du Nord et la Suisse.

Et ensuite?

J'ai fait des recherches bibliographiques: les premières ciations de ce cépage pointente toutes vers l'arc lémanique. Le botaniste bâlois Bauhin parlaitr déjà en 1612 de "Lausannois" (!) pour le Chasselas. Le mot "Fendant" lui-même apparaît en 1716 dans les premiers documents vaudois, dans la région de Lausanne. Parceque les Vaudois l'appelaient ainsi avec divers adjectifs, roux, vert, etc. jusqu'au début du XXeme siècle où ils ont abandonné le nom du cépage au profit des appellations de villages. Et c'est bien dans l'arc lémanique qu'on trouve la plus grande diversité ,orphologique du Chasselas (plusde 200 clones ou types). Le lieu où on observe la plus grande diversité morphologique est très souvent le lieu d'origine.