La Ville a déplacé quatre de ses 100 ovidés dans ses vignes du Dézaley. Ils y resteront jusqu’en mars.

Les rares habitants du Dézaley peuvent, depuis cet automne, compter les moutons (jusqu’à quatre!) pour s’endormir. C’est la Ville de Lausanne qui les a placés là pour qu’ils désherbent les parchets durant l’hiver. Ils quitteront leur villégiature au mois de mars. «Nous faisons des essais pour désherber de manière écologique et renoncer au maximum aux herbicides», explique Etienne Balestra, chef du Service des parcs et domaines. 

De l’herbe sur les terrasses enneigées de Lavaux? «C’est un travail qu’il faut faire tout le temps», précise le chef de service. Selon le vigneron de la Ville, Luc Dubouloz, leur présence n’apporte «que du positif». Postés dans les vignes du Clos des Moines, en plein Dézaley, ils devraient aussi séjourner au Clos des Abbayes, juste à côté, et au Burignon, sur l’appellation Saint-Saphorin. Ils reprendront du service l’année prochaine, sur les près de 15 ha que la Ville possède à Lavaux, indique Etienne Balestra.

Et que les protecteurs des animaux se rassurent: les ovidés ne dorment pas à la belle étoile. Un petit abri mobile les suit, leur offrant une protection contre les intempéries et une chambre pour la nuit. Côté repas, on imagine tout de même qu’il est frugal… «Les moutons sont débrouilles! lâche Etienne Balestra. Jusqu’à 10 centimètres de neige, ils trouvent à manger. Et s’il en tombe trop, nous leur apportons du foin.»

Le moutonnier de la Ville visite ses quatre bêtes viticoles plusieurs fois par semaine. Dès le mois de mars, il les ramènera en ville, où ses 96 autres moutons broutent les talus communaux.